France-23 f関rier 1848Les morts du boulevard promen閟 dans Paris(une colonne populaire se met en marche le long du boulevard; aux approches du mimist鑢e des Affaires 蓆rang鑢es; ?la hauteur de la rue Neuve Saint Augustin; elle trouva le boulevard barr?par un d閠achement d'infanterie qui prot間eait ce minist鑢e; souvent menac?depuis deux joursIl n'y avait pas plus d'intentions hostiles du c魌?du peuple que du c魌?de la troupe; mais la position qu'on avait fait prendre au r間iment 閠ait fort dangereuse : les premiers rangs de la colonne populaire; press閟 par la mase qui suivait et qui ne voyait pas les soldats; ne pouvait r閟ister ?l'impulsion qui les pr閏ipitait en avantDes officiers de la Garde Nationale; qui se trouvaient en t阾e; conjur鑢ent un lieutenant-colonel; qui avait l?le commandement; d'ouvrir les rangs et de se repliersur les trottoirs : il r閜ondit qu'il avait ses ordres et que cela 閠ait impossibleDurant ces pourparlers; le flot grossissant poussait toujours; et la premi鑢e ligne de la troupe se rompait sous le poidsLe lieutant-colonel commanda de croiser la ba飋nnette pour d間ager sa troupe; mais il est absolument certain qu'il ne commanda pas de faire feuUn coup de fusil partit; non pas du peuple; comme on l'a dit par erreur; mais de la troupe; on a cru que c'閠ait un hasard malheureux; un sergent aurait tir? malgr?son capitaine; sur un homme qui brandissait une torche et qui mena鏰it le lieutenant-colonelCe fut une train閑 de poudre qui s'alluma dans toute la largeur du boulevardSur trois autres faces du carr?que formait la troupe; les soldats affol閟 firent feu sans ordre; dans toutes les directions; tous les coups de la premi鑢e ligne port鑢ent dans la masse profonde quii touchait le front du r間imentCe d閜lorable accident eut des suites incalculables. le peuple y vit un guet-apens; une noire trhisonOn ramassa les cadavres; on les chargea sur une charette et on les porta au bureau du journal " Le National "; puis on les promena dans Paris en criant : " Vengeance ! " )